Pionnière de l’investissement solidaire dans les pays du Sud et de l’Est, la SIDI publie son rapport annuel

[CP] La SIDI et le Crédit Coopératif intensifient leurs relations pour l’investissement solidaire.
La SIDI et le Crédit Coopératif ont le plaisir d’annoncer le renforcement de leur partenariat au service de la finance solidaire.
En entrant au capital d’Inpulse Investment Manager, la société de gestion de fonds de microfinance filiale du Crédit Coopératif, la SIDI va pouvoir accroitre son offre de services destinés à ses partenaires dans les pays en développement. La SIDI disposera ainsi d’un important levier supplémentaire pour attirer de nouveaux investisseurs via l’offre de fonds à impact qu’elle va développer avec Inpulse et le Crédit Coopératif.
La SIDI promeut une finance au service d’un développement intégral, socialement juste et écologiquement soutenable, reposant sur des valeurs de solidarité, de confiance, d’éthique et de transparence. Ses actionnaires, particuliers et institutionnels lui donnent les moyens de son action et attendent en échange une plus-value exclusivement humaine, sociale et environnementale.
Cette année le bilan social et environnemental revient sur les quatre années du Plan stratégique de la SIDI 2017-2020.
Une mine d’informations et de données chiffrées qui soulignent l’importance des deux piliers sur lesquels repose l’action de la SIDI envers ses partenaires : le financement et l’accompagnement.
Un bilan qui mesure notre progression, ainsi que celles des partenaires, en termes de transition écologique et sociale.
→ 139 partenaires dans 36 pays
→ Croissance du portefeuille global de la SIDI : de 25.1 M€ en 2017 à 37.3 M€ fin 2020
→ L’Afrique reste la priorité n°1 pour la SIDI : 67% des partenaires, 56% de son portefeuille fin 2020
→ Des Institutions de Micro-Finance centrées sur le financement rural, des Organisations de Producteurs majoritairement certifiées bio et commerce équitable
→ Un ciblage centré sur les populations les plus vulnérables : 46% de bénéficiaires femmes et 47% de bénéficiaires ruraux
L’Union des Coopératives Lanzan’ny Sambirano (UCLS) est une Organisation de Producteurs (OP) de fèves de cacao située à Madagascar autour de la vallée du Sambirano près d’Ambanja. Elle a été créée en 2010 par une association, l’ADAPS[i] dont l’objet était de structurer des chaînes de valeur agricole. L’UCLS a donc été institutionnalisée à l’origine par une association de développement local. C’est la chargée des partenariats de la SIDI à Madagascar qui, par sa connaissance du pays et de ses intervenants (ONG du nord notamment l’AFDI[ii]), est entrée en contact avec l’UCLS au moment où la SIDI cherchait à renforcer son engagement en direction de l’agriculture. L’UCLS et Ethiquable[iii] souhaitaient également s’engager dans une relation commerciale de long terme.
C’est en 2011, que le premier financement de la SIDI a eu lieu, son objet était le pré financement des coopératives membres de l’UCLS afin de leur permettre d’acquérir des fèves de cacao certifiées bio pour pouvoir ensuite les exporter (12,5 tonnes, équivalent à 1/2 container « standard »). Aujourd’hui, les financements de la SIDI permettent à l’UCLS d’exporter près de 250 tonnes par an de fèves de cacao certifiées bio. Ce partenariat n’a pas été linéaire car l’UCLS a subit des ralentissements dans son activité et des détournements, qui ont mené à la suspension des financements de la SIDI en 2016. Mais la SIDI, avec d’autres acteurs, a continué d’appuyer l’Union par de l’accompagnement, notamment le renforcement de la fonction comptable de l’organisation.
Au-delà des résultats quantitatifs, les volumes passant de 12,5 tonnes de cacao exportées en 2011 à près de 250 tonnes aujourd’hui, l’UCLS a progressé dans son organisation, dans sa portée et dans la fidélisation de ses membres. Elle est passée de 6 coopératives au début de son activité à près de 20 aujourd’hui, entre 300 à 400 producteurs selon les années, qui lui fournissent des quantités croissantes de cacao. La relation est établie et la confiance présente pour que les producteurs approvisionnent régulièrement leurs coopératives (au lieu d’aller vendre à d’autres).
Bien qu’ayant dû faire face aux difficultés évoquées plus haut, l’organisation s’est adaptée aux besoins de ses membres. Elle a réussi à structurer 20 petites coopératives et les a appuyé notamment dans le processus de certification par des agents agricoles de l’Union. En dépit de l’état des infrastructures, l’UCLS parvient à envoyer régulièrement ses containers de cacao pour répondre aux contrats annuels passés avec Ethiquable et Valrhona[iv]. Aujourd’hui, l’UCLS appréhende les campagnes de collecte avec un peu plus de sérénité. Ses ressources de financement de campagnes sont plus diversifiées (autofinancement, financement SIDI, avance acheteur, crédit fournisseur) et plus importantes.
Malgré la situation liée à la pandémie du COVID-19, la SIDI et l’UCLS veulent poursuivre leurs collaborations. L’approche de long terme de la SIDI permet d’aborder certains défis comme le renforcement administratif de la structure sans trop alourdir ses process et ses coûts, l’augmentation des revenus pour les producteurs, l’intégration des plus petits producteurs dans les coopératives, et l’encouragement des jeunes à se lancer dans les exploitations cacaoyères.
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