[Webinaire] Etude d’impact d’un partenaire de la SIDI en Afrique du Sud, la SEF

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[chapeau]Webinaire sur les résultats de l’étude d’impact conduite avec la Small Enterprise Foundation (SEF), institution de microfinance dédiée aux femmes.[/chapeau]

Participez au webinaire qui se déroulera le 3 juin de 10h à 12h, en présence de représentants de l’institution SEF, que la SIDI appuie depuis 2017.

SEF est une institution de microfinance à vocation sociale de la région rurale du Limpopo, au nord de l’Afrique du Sud, qui se consacre exclusivement à l’appui aux femmes, et compte à ce jour plus de 200 000 clientes.

Afin de mieux comprendre l’impact de ses services sur les clientes en termes économiques, mais aussi sociaux et du point de vue des inégalités de genre, la SIDI, la Fondation Grameen Crédit Agricole et le réseau F3E ont financé une étude d’impact, conduite en 2021, dont les conclusions seront rendues publiques lors de ce séminaire.

 

Pour vous inscrire au webinaire c’est par ici

 

La SIDI entre au capital d’ACEP Burkina

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[chapeau]La SIDI entre au capital d’ACEP Burkina à hauteur de 20% en rachetant les parts du fonds Incofin CVSO.[/chapeau]

Aujourd’hui, ACEP Burkina est la deuxième plus grande institution de microfinance (IMF) du Burkina Faso par la taille de son portefeuille et par sa portée : plus de 32 000 clients actifs, dont 23% sont des femmes, et plus de 15 000 emprunteurs. Elle se concentre principalement sur les micro, petites et moyennes entreprises.

Par cette acquisition, la SIDI souhaite renforcer son engagement dans le développement de la finance inclusive en Afrique et plus particulièrement dans la région du Sahel. Compte tenu des multiples défis auxquels la région est confrontée – enjeux politiques et sécuritaires, impact des changements climatiques sur le secteur agricole, manque d’opportunités d’emploi en particulier pour les jeunes – la SIDI considère comme prioritaire de développer ses activités dans la zone afin de réaliser sa mission de transition sociale et environnementale.

La SIDI travaille actuellement avec 9 partenaires au Burkina Faso dans des secteurs très variés : finance inclusive, chaînes de valeur agricoles durables, énergies renouvelables et capital d’amorçage pour les petites industries créatrices d’emplois et de valeur ajoutée. Rappelons qu’au Burkina Faso 40% de la population vit encore sous le seuil de pauvreté.

Devenir actionnaire d’ACEP Burkina est un engagement fort de la SIDI et une opportunité de renforcer et de diversifier son activité dans le pays en comptant dans son portefeuille l’une des IMF leaders et fortes sur le marché de l’inclusion financière. La SIDI jouera donc un rôle actif dans la gouvernance afin de contribuer au renforcement de l’institution et de promouvoir la performance sociale et environnementale en même temps que la viabilité financière et opérationnelle.

Retrouvez le communiqué de presse ici

 

Voir le webinaire sur l’accompagnement des partenaires

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[chapeau]Vous pouvez voir ou revoir cette nouvelle édition du webinaire Les Témoins en Actes sur l’accompagnement, pilier de la mission d’investisseur solidaire.[/chapeau]

Le webinaire accueillait Abdou-Rasmané OUEDRAOGO, directeur général de l’Union des Baoré Tradition d’Epargne et de Crédit (UBTEC). L’UBTEC est une institution de microfinance qui œuvre essentiellement en milieu rural dans la région du Nord du Burkina Faso, en zone sahélienne, tout en maintenant un fort ancrage paysan par le fait de sa création émanant de la principale fédération paysanne du Burkina.

Son directeur général est venu témoigner, en dialogue avec le chargé de partenariat de la SIDI, sur la relation tissée avec la SIDI en vue de l’accompagnement des paysans à la Transition Ecologique et Sociale. L’appui de la Fondation ACTES a permis de financer et d’accompagner les pratiques agro-écologiques des membres de l’UBTEC.

 

Le bilan du plan stratégique de la SIDI dévoilé

Ce numéro des Carnets de la SIDI est entièrement consacré aux principales conclusions de l’analyse du plan stratégique 2017-2021 de la SIDI.

Ce travail d’analyse a été mené en commun par l’équipe et les instances, mais également par une enquête approfondie auprès des partenaires, qui ont été invités à juger de manière anonyme les réalisations de l’équipe durant ces cinq années, ce qui a permis à la SIDI de disposer d’un miroir exigeant sur son action.

En effet, la SIDI se doit d’être objective sur les effets de sa mission, ce d’autant plus qu’elle met en œuvre une solidarité financière rendue possible par l’engagement conscient de ses parties prenantes. Raison pour laquelle la SIDI analyse honnêtement et en toute transparence son appui aux partenaires, en plus de vérifier que cette analyse corresponde bien à leur perception.

Ce Carnet permet de prendre la mesure de tout le travail réalisé, en particulier en faveur de la Transition Ecologique et Sociale (TES). Ces cinq années témoignent en effet de ce qu’elle est, pour nos partenaires, une question fondamentale pour se préparer aux chocs écologiques actuels comme futurs.

Bonne lecture !

 

page de garde carnet n°15

Cliquer sur l’image pour consulter le Carnet

Webinaire : L’accompagnement des partenaires

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[chapeau]Pour renforcer son action pour l’accompagnement de ses partenaires, la SIDI a créé la Fondation ACTES sous égide de la Fondation Terre Solidaire. Focus avec ce nouveau webinaire Les Témoins en Actes sur l’accompagnement, pilier de la mission d’investisseur solidaire.[/chapeau]

Afin de découvrir tout le travail d’accompagnement sur mesure effectué par la Fondation ACTES auprès des partenaires de la SIDI, nous vous convions à un nouveau rendez-vous des Témoins en ACTES le jeudi 31 mars de 17h à 18h30.

Cette fois-ci nous accueillons Abdou-Rasmané OUEDRAOGO, directeur général de l’Union des Baoré Tradition d’Epargne et de Crédit (UBTEC).

L’UBTEC est une institution de microfinance qui œuvre essentiellement en milieu rural dans la région du Nord du Burkina Faso, en zone sahélienne, tout en maintenant un fort ancrage paysan par le fait de sa création émanant de la principale fédération paysanne du Burkina.

Son directeur général nous livrera son témoignage, en dialogue avec le chargé de partenariat de la SIDI, sur la relation tissée avec la SIDI en vue de l’accompagnement des paysans à la Transition Ecologique et Sociale. L’appui de la Fondation ACTES a permis de financer et d’accompagner les pratiques agro-écologiques des membres de l’UBTEC.

1h30 d’échanges pour mieux comprendre l’articulation entre les métiers d’investissement et d’accompagnement mis en œuvre par la SIDI, ainsi que les enjeux auxquels elle est confrontée pour consolider sa mission d’accompagnement auprès des partenaires.

Pour vous inscrire au webinaire c’est par ici

La première édition du webinaire Les Témoins en Actes avait accueilli Assata DOUMBIA, productrice et présidente de la coopérative ECAM en Côte d’Ivoire. Vous pouvez retrouver son témoignage et revoir ce webinaire :

Focus sur l’accompagnement technique aux acteurs ruraux africains

Créé en 2011 par la SIDI et ses partenaires, le fonds Fefisol propose, en complément de son appui financier, une facilité d’accompagnement technique (AT) aux acteurs ruraux africains. Après avoir conduit près de 140 projets d’AT sur le continent, la SIDI et Alterfin doivent lancer un second fonds en 2022, avec l’ambition d’approfondir toujours plus son approche sociale et environnementale des entreprises financées.

Financement et AT, terreau fertile pour la croissance des entités agricoles en Afrique

Par Gabrielle Orliange, Responsable de la performance sociale et environnementale SIDI/Fefisol (publié in Secteur privé & développement #36, La revue de Proparco, 4e trimestre 2021)

En Afrique, la microfinance et le secteur rural intéressent peu le système bancaire classique. Un accompagnement technique (AT) des entités agricoles, combiné à une offre financière adaptée jouent pourtant un rôle essentiel dans le développement durable du continent. C’est pourquoi le fonds Fefisol (Fonds européen de financement solidaire pour l’AFrique), en complément de son appui financier, propose une facilité d’accompagnement technique aux acteurs ruraux. Dans ce cadre, il met au service de ses clients des prestataires spécialisés qui les aident à renforcer leur viabilité et à améliorer leur productivité, tout en veillant à préserver les conditions d’existence des petits producteurs agricoles.

Depuis sa création il y a tout juste dix ans, Fefisol a ainsi financé 139 projets d’accompagnement auprès de 51 clients dans 22 pays africains. Plus de deux tiers des bénéficiaires sont des petites institutions de microfinance (IMF) en consolidation[1] ou des entités agricoles. Un quart des projets d’accompagnement technique soutenus par le fonds sont liés aux thématiques financières, notamment au suivi comptable et au renforcement du contrôle interne.

Le programme d’accompagnement technique renforce l’impact de l’appui financier. Au niveau du bénéficiaire, les deux leviers d’action se révèlent complémentaires : les prêts de Fefisol permettent aux entreprises d’accroître leur activité, tandis que l’expertise technique les aide à sécuriser cette croissance en améliorant leur efficacité. Au niveau du pilotage du fonds, l’accompagnement technique permet en retour aux chargés d’investissement d’améliorer leur compréhension du fonctionnement des entreprises bénéficiaires, ce qui garantit une meilleure efficience opérationnelle.

L’offre d’AT que propose Fefisol se distingue surtout en apportant une réponse sur mesure aux besoins du client. Celui-ci est largement impliqué dans l’ensemble du processus, y compris dans la sélection du prestataire. Cette bonne appropriation est également renforcée par la contribution financière directe que chaque client doit apporter au projet[2].

IMPLIQUER LE CLIENT DANS TOUTES LES PHASES DU PROCESSUS

Au cours de la décennie, les besoins des clients de Fefisol ont largement évolué. Depuis près de deux ans, en raison de la crise économique liée à la pandémie de Covid-19, les demandes adressées au fonds ont principalement porté sur la couverture d’équipements non prévue dans leur budget annuel. Les IMF ont pour leur part demandé à être accompagnées sur la gestion de la liquidité dans un contexte de crise. Fefisol a répondu à ce besoin en organisant, avec des partenaires, une formation en ligne sur cette thématique.

L’évaluation indépendante de la facilité menée en 2019 permet de dresser le bilan de l’impact de l’accompagnement technique au niveau des bénéficiaires. Beaucoup de missions d’AT répondent à des opportunités et besoins de changements fondamentaux au sein des institutions bénéficiaires. Dans de nombreux cas, les projets d’AT ont permis de démarrer un processus de transformation en profondeur. En offrant la possibilité aux clients de tester plus rapidement et facilement des innovations, ils contribuent à accélérer la mise en place de solutions optimales.

Plusieurs leçons peuvent être tirées de ces dix années d’activité. La principale demeure la nécessité de l’appropriation par le client du projet d’accompagnement technique. À ce titre, son implication dans le processus est cruciale, depuis la définition de ses besoins pour une solution sur mesure jusqu’au pilotage du consultant. Il convient par ailleurs de conserver une certaine agilité tout au long de la mise en œuvre des projets d’AT pour garantir une réponse efficace.

RELEVER LE DÉFI DE L’ÉVALUATION DE L’IMPACT DES PROJETS

En aval, le défi majeur de ce type de dispositif reste celui de l’évaluation de l’impact des programmes d’AT sur les bénéficiaires. Grâce à la possibilité d’octroyer des financements successifs et à ses processus de suivi de la performance de ses clients, Fefisol dispose néanmoins d’outils performants pour caractériser et documenter cet impact dans la durée.

Pour accompagner cette montée en puissance, un fonds Fefisol 2 va être lancé en mars 2022. Placé dans la continuité de Fefisol 1, il proposera toujours des services financiers et techniques à des IMF rurales et à des entités agricoles, avec l’ambition d’approfondir son approche sociale et environnementale des projets. À ce titre, la facilité AT aura un compartiment dédié à l’amélioration des pratiques agricoles durables et au financement de l’agriculture, tout en conservant son approche « sur mesure » de façon à répondre à l’ensemble des besoins de ses clients.

[1] IMF Tier 3, dont le total des actifs est inférieur à 5 millions USD.

[2] Cette contribution obligatoire – au moins 15% de chaque mission – explique le montant moyen relativement faible des projets d’AT.

 

Focus sur l’accompagnement technique aux acteurs ruraux africains

Créé en 2011 par la SIDI et ses partenaires, le fonds Fefisol propose, en complément de son appui financier, une facilité d’accompagnement technique (AT) aux acteurs ruraux africains. Après avoir conduit près de 140 projets d’AT sur le continent, la SIDI et Alterfin doivent lancer un second fonds en 2022, avec l’ambition d’approfondir toujours plus son approche sociale et environnementale des entreprises financées.

Financement et AT, terreau fertile pour la croissance des entités agricoles en Afrique

Par Gabrielle Orliange, Responsable de la performance sociale et environnementale SIDI/Fefisol (publié in Secteur privé & développement #36, La revue de Proparco, 4e trimestre 2021)

En Afrique, la microfinance et le secteur rural intéressent peu le système bancaire classique. Un accompagnement technique (AT) des entités agricoles, combiné à une offre financière adaptée jouent pourtant un rôle essentiel dans le développement durable du continent. C’est pourquoi le fonds Fefisol (Fonds européen de financement solidaire pour l’AFrique), en complément de son appui financier, propose une facilité d’accompagnement technique aux acteurs ruraux. Dans ce cadre, il met au service de ses clients des prestataires spécialisés qui les aident à renforcer leur viabilité et à améliorer leur productivité, tout en veillant à préserver les conditions d’existence des petits producteurs agricoles.

Depuis sa création il y a tout juste dix ans, Fefisol a ainsi financé 139 projets d’accompagnement auprès de 51 clients dans 22 pays africains. Plus de deux tiers des bénéficiaires sont des petites institutions de microfinance (IMF) en consolidation[1] ou des entités agricoles. Un quart des projets d’accompagnement technique soutenus par le fonds sont liés aux thématiques financières, notamment au suivi comptable et au renforcement du contrôle interne.

Le programme d’accompagnement technique renforce l’impact de l’appui financier. Au niveau du bénéficiaire, les deux leviers d’action se révèlent complémentaires : les prêts de Fefisol permettent aux entreprises d’accroître leur activité, tandis que l’expertise technique les aide à sécuriser cette croissance en améliorant leur efficacité. Au niveau du pilotage du fonds, l’accompagnement technique permet en retour aux chargés d’investissement d’améliorer leur compréhension du fonctionnement des entreprises bénéficiaires, ce qui garantit une meilleure efficience opérationnelle.

L’offre d’AT que propose Fefisol se distingue surtout en apportant une réponse sur mesure aux besoins du client. Celui-ci est largement impliqué dans l’ensemble du processus, y compris dans la sélection du prestataire. Cette bonne appropriation est également renforcée par la contribution financière directe que chaque client doit apporter au projet[2].

IMPLIQUER LE CLIENT DANS TOUTES LES PHASES DU PROCESSUS

Au cours de la décennie, les besoins des clients de Fefisol ont largement évolué. Depuis près de deux ans, en raison de la crise économique liée à la pandémie de Covid-19, les demandes adressées au fonds ont principalement porté sur la couverture d’équipements non prévue dans leur budget annuel. Les IMF ont pour leur part demandé à être accompagnées sur la gestion de la liquidité dans un contexte de crise. Fefisol a répondu à ce besoin en organisant, avec des partenaires, une formation en ligne sur cette thématique.

L’évaluation indépendante de la facilité menée en 2019 permet de dresser le bilan de l’impact de l’accompagnement technique au niveau des bénéficiaires. Beaucoup de missions d’AT répondent à des opportunités et besoins de changements fondamentaux au sein des institutions bénéficiaires. Dans de nombreux cas, les projets d’AT ont permis de démarrer un processus de transformation en profondeur. En offrant la possibilité aux clients de tester plus rapidement et facilement des innovations, ils contribuent à accélérer la mise en place de solutions optimales.

Plusieurs leçons peuvent être tirées de ces dix années d’activité. La principale demeure la nécessité de l’appropriation par le client du projet d’accompagnement technique. À ce titre, son implication dans le processus est cruciale, depuis la définition de ses besoins pour une solution sur mesure jusqu’au pilotage du consultant. Il convient par ailleurs de conserver une certaine agilité tout au long de la mise en œuvre des projets d’AT pour garantir une réponse efficace.

RELEVER LE DÉFI DE L’ÉVALUATION DE L’IMPACT DES PROJETS

En aval, le défi majeur de ce type de dispositif reste celui de l’évaluation de l’impact des programmes d’AT sur les bénéficiaires. Grâce à la possibilité d’octroyer des financements successifs et à ses processus de suivi de la performance de ses clients, Fefisol dispose néanmoins d’outils performants pour caractériser et documenter cet impact dans la durée.

Pour accompagner cette montée en puissance, un fonds Fefisol 2 va être lancé en mars 2022. Placé dans la continuité de Fefisol 1, il proposera toujours des services financiers et techniques à des IMF rurales et à des entités agricoles, avec l’ambition d’approfondir son approche sociale et environnementale des projets. À ce titre, la facilité AT aura un compartiment dédié à l’amélioration des pratiques agricoles durables et au financement de l’agriculture, tout en conservant son approche « sur mesure » de façon à répondre à l’ensemble des besoins de ses clients.

[1] IMF Tier 3, dont le total des actifs est inférieur à 5 millions USD.

[2] Cette contribution obligatoire – au moins 15% de chaque mission – explique le montant moyen relativement faible des projets d’AT.

 

Le Prix international des Grands Prix de la Finance Solidaire pour ECAM !

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[chapeau]La coopérative de producteurs de cacao ECAM, partenaire de la SIDI, remporte le prix International lors de la 12ème édition des Grands Prix de la Finance Solidaire organisée par FAIR-Finansol et le journal Le Monde. Une récompense hautement méritée pour cette coopérative ivoirienne exemplaire tant au niveau de son impact social qu’environnemental. [/chapeau]

Assata Doumbia, productrice et présidente de la coopérative : « je suis très heureuse de recevoir ce prix pour notre coopérative. En Côte d’Ivoire, il est rare de trouver des coopératives avec une bonne gouvernance. Ce prix vient aussi couronner tout le travail qu’on a effectué au niveau de notre gouvernance. Aujourd’hui je suis très contente pour les producteurs et pour toute la communauté ! »

L’Entreprise Coopérative des Agriculteurs de Méagui (ECAM) a été créée en 2004 à l’initiative de 87 producteurs de cacao dont Assata Doumbia. Coopérative très dynamique, ECAM regroupe aujourd’hui 2466 cacaoculteurs, et,fait remarquable, 367 femmes. Le cacao étant traditionnellement une « affaire d’homme », ECAM incite en effet les planteurs à céder une partie de leurs parcelles à leurs épouses permettant à ces femmes de devenir à leur tour productrices membres de la coopérative et sécurisant ainsi leur situation.

La finance solidaire a joué un rôle crucial pour le développement d’ECAM qui a vu le nombre de ses membres plus que doubler depuis qu’elle y a accès. Ces financements, depuis 2017 à travers FEFISOL, le fonds d’investissement dont la SIDI est actionnaire fondateur, puis de la SIDI depuis 2020, lui ont d’abord permis de limiter les délais de paiement à ses producteurs. Et plus globalement de lui garantir une certaine autonomie vis-à-vis de ses acheteurs dont les préfinancements sont à la fois incertains et insuffisants en termes de durée comme de montant. « Aujourd’hui ce sont les banques qui viennent nous proposer leurs offres, sourit la présidente d’ECAM, mais nous préférons rester avec notre partenaire SIDI parce que seule la finance solidaire nous permet d’avoir, au-delà des financements, un accompagnement essentiel pour nous ».

Avec près de 7000 tonnes de production par an sur une superficie de plus de 12883 ha, ECAM fait aujourd’hui partie des coopératives ivoiriennes de cacao les plus reconnues. ECAM apporte une forte valeur ajoutée à ses membres découlant directement de sa vision sociale et environnementale : renforcer l’autonomie financière de ses membres et de leurs familles dans une logique de respect de l’environnement. La coopérative décide ainsi, en coopération avec ses membres, de la façon d’utiliser les primes liées aux certifications acquises, commerce équitable et UTZ/Rainforest : près de la moitié de ces primes sont reversées aux producteurs au prorata des volumes livrés. Le reste est utilisé pour des projets sociaux d’aide directe aux plus pauvres ou de services publics comme la construction d’écoles ou de pompes.

La question environnementale, cruciale dans la filière cacao, est centrale dans la démarche de la coopérative depuis 2016 déjà : distribution aux planteurs d’arbres d’ombrage dans une démarche agroécologique, géolocalisation des parcelles pour respecter les zones forestières protégées. En 2018, elle a démarré un programme de conversion en bio d’une partie de ses membres : 55 sont certifiés bio à ce jour, ce qui en fait l’une des 5 coopératives bio du pays. Une centaine de planteurs ont également entamé leur conversion.

La SIDI souhaite à ECAM encore de belles réussites et continuera son engagement à ses côtés pour le développement d’un cacao dans le respect des producteurs et de leur environnement.

VAHATRA et ECAM nommés pour les Grands Prix de la Finance Solidaire !

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[chapeau] Chaque année, FAIR et le journal Le Monde s’associent pour décerner les Grands Prix de la finance solidaire. Cette année, pour la 12ème édition, deux partenaires de la SIDI sont nommés dans la catégorie Prix international : la coopérative cacaoyère ECAM en Côte d’Ivoire et Vahatra, institution de micro-finance sociale malgache. [/chapeau]

A Madagascar, l’association Vahatra – racines en malgache -, a été créée en 2002 par deux associations, l’une française et l’autre malgache, dans le but de lutter contre la grande pauvreté dans le centre de la Grande Île. L’originalité de son intervention tient dans ce qu’elle associe des services d’épargne, de crédit, d’accompagnement social et de mutuelle de santé.

Vahatra cible des personnes vivant sous le seuil de pauvreté (moins de 2USD/jour) et 67% de ses clients sont des femmes. Son portefeuille est en outre dédié à 77% au financement de l’agriculture. Son approche intégrée combinant outils économiques et financiers et accompagnement social et sanitaire en fait un partenaire unique, dans un pays qui souffre d’une désaffection des pouvoirs publics et d’une inaction dramatique dans les milieux ruraux. L’association donne ainsi la possibilité à ces populations pauvres de bénéficier de conseils, formations, et de prêts, en vue de leur permettre de développer une activité génératrice de revenus. Ce soutien économique est appuyé par un suivi social individualisé qui permet aux familles de résoudre d’autres difficultés liées par exemple à la scolarisation des enfants, à l’absence de documents d’identité, à la santé ou encore à la gestion du budget familial.

Vahatra bénéficie de la finance solidaire depuis 2015 par le biais de la SIDI sous la forme de garanties qui lui ont permis de s’endetter auprès de banques locales afin de développer son portefeuille. Cet apport est nécessaire pour une IMF qui cible des populations considérées comme trop risquées par les autres acteurs. En outre, la finance solidaire permet à Vahatra d’être accompagné notamment dans le cadre de sa future transformation institutionnelle. Car si Vahatra appuie 17 277 emprunteurs en 2020, elle n’est cependant pas encore autosuffisante et doit intensifier ses activités pour atteindre l’équilibre. Afin de pouvoir accueillir des financements en capital et de se conformer aux exigences du régulateur, elle s’est donc engagée dans une transformation en société anonyme. Avec la séparation des activités microcrédit et sociales, ces dernières devraient pouvoir être entièrement couvertes par des programmes de subvention, permettant au volet microcrédit de renforcer sa rentabilité. L’association conservera la majorité de l’actionnariat de la SA dédiée à la microfinance afin de garantir sa mission sociale. La SIDI étudie également la possibilité d’une entrée au capital de la future entité, pour participer à la pérennisation de son offre de services unique et essentielle dans cette région très pauvre de Madagascar.

L’Entreprise Coopérative des Agriculteurs de Méagui (ECAM) se situe au sud-ouest de la Côte d’Ivoire, dans la première région productrice de cacao du pays. La coopérative a été créée en 2004 à l’initiative de 87 producteurs de cacao. Coopérative très dynamique, ECAM regroupe aujourd’hui 2113 cacaoculteurs dont 322 femmes. Le cacao étant traditionnellement une « affaire d’homme », ECAM incite les planteurs à céder une partie de leurs parcelles à leurs épouses permettant à ces femmes de devenir à leur tour productrices membres de la coopérative.

ECAM apporte une forte valeur ajoutée à ses membres découlant directement de sa mission sociale et environnementale. La coopérative dispose ainsi d’un plan de développement quinquennal élaboré en coopération avec ses membres sur lequel elle se base pour définir la façon d’utiliser les primes liées aux certifications acquises, commerce équitable et UTZ/Rainforest. La moitié de ces primes est reversée directement aux producteurs au prorata des volumes livrés, conformément à la politique d’amélioration de leurs revenus. La coopérative les appuie aussi dans la diversification de leurs revenus, principalement via le maraichage et l’aviculture. Parallèlement une partie des primes est utilisée pour des projets sociaux : aide directe aux plus pauvres – distribution de vivres et de kits scolaires par exemple –, projets de services publics comme la construction d’écoles ou de pompes.

La finance solidaire a joué un rôle crucial pour le développement d’ECAM qui a vu le nombre de ses membres doubler depuis qu’elle y a accès. Ces financements, depuis 2017 à travers FEFISOL, le fonds d’investissement dont la SIDI est actionnaire fondateur, puis de la SIDI depuis 2020, lui ont d’abord permis de limiter les délais de paiement à ses producteurs. Et plus globalement de lui garantir une certaine autonomie vis-à-vis de ses acheteurs dont les préfinancements sont à la fois incertains et insuffisants en termes de durée comme de montant.

Avec près de 6500 tonnes de production par an sur une superficie de plus de 12012 ha, ECAM fait aujourd’hui partie des coopératives ivoiriennes de cacao les plus reconnues, aussi bien pour sa performance opérationnelle que pour son impact social et environnemental.

ECAM est une coopérative qui soutient ses producteurs dans le respect de l’environnement. La question environnementale, cruciale dans la filière cacao, est centrale dans sa démarche depuis 2016 déjà. La coopérative géolocalise les parcelles pour préserver les forêts protégées, elle développe un projet de pépinière pour distribuer aux planteurs des arbres d’ombrage visant notamment à limiter l’évaporation en saison sèche et à recréer de la biodiversité dans les parcelles. En 2018, elle a démarré un programme de conversion en bio de certains de ses membres : 55 sont certifiés bio à ce jour, ce qui en fait l’une des 5 coopératives bio du pays. Une centaine de planteurs ont également entamé leur conversion.

Rendez-vous le 9 novembre à Lyon avec FAIR et Le Monde pour découvrir les lauréats 2021 !

Pour aller plus loin : www.vahatra.mg      www.ecam-meagui.com