La coopérative agricole de Muungano lauréate des Grands Prix de la Finance Solidaire !

Prix muungano1 780x460

Située sur les rives escarpées du lac Kivu en République Démocratique du Congo, Muungano collecte et transforme un café arabica de très haute qualité. Elle vient d’être récompensée par le Prix International des Grands Prix de la finance solidaire organisés chaque année par FAIR et le journal Le Monde.

« Ce prix nous inspire beaucoup » confie Daniel Habamungu le DG de la coopérative. Il renforce encore notre détermination à travailler en union. C’est très important pour le collectif car cela donne courage et fidélise les membres de la coopérative ».

Ce prix vient en effet couronner le travail remarquable effectué par l’équipe de Muungano. La coopérative a triplé le nombre de ses membres ces derniers années pour atteindre aujourd’hui 4100 membres, petits producteurs familiaux, dont 43% sont des femmes. Elle produit un café à très forte valeur ajoutée dans un contexte particulièrement difficile : des infrastructures limitées, des difficultés de transport, une insécurité chronique dans la région, et une vulnérabilité de la zone au changement climatique.

Les plantations se situent entre 1400 et 2600m d’altitude et ces hautes terres volcaniques offrent des conditions optimales pour la culture de café Arabica. La coopérative est labellisée équitable et biologique. Les producteurs et productrices de café profitent de la grande diversité végétale pour utiliser des méthodes d’agroforesterie qui associent des arbres d’ombrage et des arbres fruitiers aux plants de café. Cela permet à la fois de fertiliser naturellement les sols, de lutter contre les risques de glissement de terrain, et de diversifier les sources de revenus des membres.

La SIDI est partenaire de Muungano depuis 2015. Dans un secteur où les autres financeurs pratiquent des taux élevés et demandent en outre des garanties immobilières, la SIDI peut proposer des prêts à des taux attractifs permettant à la coopérative de pré financer les campagnes de café. Et parallèlement la SIDI propose un accompagnement sur mesure sur des thématiques essentielles comme la gestion comptable et financière, le pilotage de la performance et la stratégie de développement. Enfin elle accompagne la promotion de pratiques d’agriculture durable, en particulier en agroécologie.

Malgré les défis majeurs auxquels fait face la coopérative, elle a su résister, progresser et fournir ce café gourmet recherché des acheteurs connaisseurs sur une filière de niche à très haute valeur ajoutée. La SIDI est très fière d’accompagner le dynamisme et la résilience des populations du Kivu et des membres de Muungano.

Bravo à la formidable équipe de la coopérative agricole de Muungano et à tous les caféiculteurs et caféicultrices !

Beni Ghreb et Muungano, deux partenaires de la SIDI nommés pour les Grands Prix de la Finance Solidaire !

Gpfs22 780x460

Chaque année, FAIR et le journal Le Monde organisent les Grands prix de la Finance Solidaire. S’y voient récompenser des structures, soutenues par la finance solidaire, qui apportent des solutions aux problématiques sociales et environnementales. Cette année deux partenaires de la SIDI sont nommés dans la catégorie Prix International, Beni Ghreb et Muungano. Découvrez-les !

Beni Ghreb est une petite entreprise qui commercialise les dattes produites dans l’oasis de Hazoua dans le sud tunisien, à la frontière avec l’Algérie. Elle a été créée en 2002 suite à la volonté d’un groupement d’agriculteurs de faciliter la commercialisation de leur production et d’augmenter leurs revenus. Beni Ghreb achète ainsi la totalité de sa production de dattes au Groupement pour le Développement de l’Agriculture en Biodynamie qui regroupe 130 familles de l’oasis. Ces dates, produites en biodynamie (certification DEMETER), sont commercialisées en Europe. Il s’agit de la variété Deglet nour dont la qualité est excellente.

L’entreprise met à la disposition des producteurs une équipe technique qui s’occupe du suivi des palmiers à partir de la floraison et qui se charge de la récolte. Les dattes sont ensuite triées, lavées et conditionnées dans l’usine, avant d’être exportées en Europe.

Beni Ghreb une entreprise à la mission sociale et environnementale très forte au profit des habitants de l’oasis de Hazoua. En effet, la certification en biodynamie permet aux producteurs de bénéficier d’un prix d’achat pour leurs dattes jusqu’à 40% supérieur au marché conventionnel. L’entreprise est en outre l’une des principales sources d’emplois féminins dans la ville, principalement les femmes et les filles des agriculteurs du Groupement. L’impact de Beni Ghreb au niveau environnemental est également très important. Elle a notamment mis au point un programme de régénération de l’écosystème traditionnel de l’oasis basé sur l’agroforesterie et a développé des systèmes d’irrigation par aspersion, qui permettent d’économiser 70% de la consommation d’eau.

La SIDI est entrée en partenariat avec Beni Ghreb en 2017 pour financer les campagnes de dattes par des prêts annuels. Le partenariat va connaitre une nouvelle dimension avec une prise de participation actée à l’été 2022 qui va permettre à BGH de continuer à se renforcer techniquement et financièrement dans les années à venir et ainsi offrir le meilleur service à ses producteurs.

En République Démocratique du Congo, Muungano est une coopérative de café biologique et équitable située sur les rives escarpées du Lac Kivu entre 1400 et 2600 m d’altitude. Elle rassemble plus de 4 100 membres, petits producteurs familiaux de café, dont 43% sont des femmes.

La coopérative collecte et transforme le café produit dans cette région défavorisée du Sud Kivu et très vulnérable au changement climatique. Muungano, qui signifie « vivre ensemble » en swahili, s’est créée en 2009 dans une démarche de réconciliation afin de rassembler, par la production de café, des ethnies divisées par les conflits successifs qui ont eu lieu dans la région. La SIDI est devenue partenaire de la coopérative en 2015 pour financer sa campagne agricole et salue le travail extraordinaire accomplie par cette coopérative spécialisée dans le café gourmet Arabica de haute qualité.

Muungano est en effet un modèle de coopérative tant au niveau de sa gouvernance démocratique, qu’au niveau de sa performance sociale et environnementale ainsi que de son impact économique, le tout dans un contexte est-congolais (Kivu) instable, fragile et pauvre en termes de niveau de vie mais également de développement des infrastructures et services.

La coopérative emploie 25 permanents et jusqu’à 550 personnes en haute saison. En plus de la certification bio, Muungano encourage l’utilisation de pratiques culturales plus résilientes et régénératrices pour les sols par la réalisation d’ateliers de formation à l’agoécologie, l’agroforesterie et la promotion de la polyculture-élevage. Les primes issues du commerce équitable sont utilisées non seulement pour des investissements productifs mais servent également à financer des projets communautaires. Les deux grandes réalisations de Muungano sont ainsi la construction d’une petite centrale hydroélectrique qui alimente aujourd’hui tout le village de Kiniezire où se trouve le siège de la coopérative, et un centre de santé en cours de finalisation, ouverts à tous. Muungano propose également aux producteurs un 2e paiement de café en fin de campagne. La coopérative verse aussi une prime aux productrices, majoritairement utilisées pour leur offrir des chèvres.

Malgré les défis majeurs auxquels fait face la coopérative, elle a su résister, progresser et fournir un café gourmet très recherché, vendu à un meilleur prix ce qui permet d’augmenter les revenus des producteurs et de leur famille. Muungano illustre ainsi l’impact social et environnemental très fort que peut avoir une coopérative agricole pour ses membres et pour le développement du territoire dans lequel elle évolue.

On vous donne rendez-vous le 8 novembre à Lille pour découvrir les gagnants des Grands Prix de la Finance Solidaire et en particulier de celui du Prix International.

Pour aller plus loin : Beni Ghreb      Coopérative agricole de Muungano

Lancement officiel du nouveau fonds européen de financement solidaire pour l’Afrique, FEFISOL II !

Olympus digital camera

[chapeau]La SIDI acte à 22,5 millions d’euros le 1er closing du nouveau fonds FEFISOL II dédié au financement de la microfinance rurale et des petites exploitations agricoles familiales africaines, assorti d’une enveloppe d’accompagnement technique d’un million d’euros.[/chapeau]

Le Fonds FEFISOL II est conçu pour permettre de répondre aux enjeux cruciaux du financement des populations vulnérables en milieu rural en Afrique, et plus particulièrement du financement du secteur agricole.

Le financement du secteur agricole revêt en effet une importance cruciale en matière de sécurité alimentaire, d’emploi, de résilience face au dérèglement climatique, et également par rapport à l’inclusion financière des femmes qui, même si elles représentent plus de la moitié de la main d’œuvre agricole, n’ont le plus souvent pas les mêmes accès au financement que les hommes.

Ainsi, bien qu’il apporte une contribution majeure à de nombreuses économies africaines, et que sa croissance participe directement à la réduction de la pauvreté, le secteur agricole reste toujours mal desservi financièrement car bien souvent perçu comme trop risqué ou pas assez rentable.

FEFISOL II est structuré pour soutenir financièrement et techniquement des solutions conçues localement pour répondre à ces enjeux. Le fonds continuera de cibler les entités agricoles s’approvisionnant en majeur partie auprès de l’agriculture familiale s’inscrivant dans une démarche d’agriculture durable. Il sera géré par Inpulse, société de gestion basée à Bruxelles – filiale de la SIDI et du Crédit Coopératif.

Outre les deux fondateurs, la SIDI et Alterfin, la plupart des investisseurs présents dans FEFISOL ont renouvelé leur engagement dans ce nouveau fonds. Notamment, la filiale secteur privé de l’Agence Française de Développement, Proparco, la Banque Européenne d’Investissement, les banques sociales française Crédit coopératif et italienne Banca Etica ont renouvelé leur engagement. De nouveaux investisseurs rejoignent également l’initiative : la société belge d’investissement pour les pays en développement BIO, la Banque Alternative Suisse (BAS), ainsi que l’ONG SOS Faim Luxembourg. L’enveloppe d’accompagnement technique est quant à elle financée par Proparco.

Ces engagements vont permettre au Fonds de poursuivre sa mission sociale et d’être encore plus ambitieux en matière de performance sociale et environnementale. FEFISOL II sera mis en œuvre dans plus de 28 pays d’Afrique et devrait soutenir à terme 110 institutions de microfinance ou sociétés et coopératives agricoles s’approvisionnant auprès de petits exploitants, pour la plupart certifiées équitables ou biologiques. Les premiers décaissements se feront dès le mois de juillet 2022.

En soutenant la mise en œuvre de pratiques durables sur le plan social et environnemental, FEFISOL II vise directement à améliorer le niveau de vie des populations vulnérables en milieu rural en Afrique, à réduire les inégalités et à promouvoir le développement agricole durable.

Retrouvez le communiqué de presse ici

[Webinaire] Etude d’impact d’un partenaire de la SIDI en Afrique du Sud, la SEF

Webinaire sef fr3

[chapeau]Webinaire sur les résultats de l’étude d’impact conduite avec la Small Enterprise Foundation (SEF), institution de microfinance dédiée aux femmes.[/chapeau]

Participez au webinaire qui se déroulera le 3 juin de 10h à 12h, en présence de représentants de l’institution SEF, que la SIDI appuie depuis 2017.

SEF est une institution de microfinance à vocation sociale de la région rurale du Limpopo, au nord de l’Afrique du Sud, qui se consacre exclusivement à l’appui aux femmes, et compte à ce jour plus de 200 000 clientes.

Afin de mieux comprendre l’impact de ses services sur les clientes en termes économiques, mais aussi sociaux et du point de vue des inégalités de genre, la SIDI, la Fondation Grameen Crédit Agricole et le réseau F3E ont financé une étude d’impact, conduite en 2021, dont les conclusions seront rendues publiques lors de ce séminaire.

 

Pour vous inscrire au webinaire c’est par ici

 

La SIDI entre au capital d’ACEP Burkina

Acep2

[chapeau]La SIDI entre au capital d’ACEP Burkina à hauteur de 20% en rachetant les parts du fonds Incofin CVSO.[/chapeau]

Aujourd’hui, ACEP Burkina est la deuxième plus grande institution de microfinance (IMF) du Burkina Faso par la taille de son portefeuille et par sa portée : plus de 32 000 clients actifs, dont 23% sont des femmes, et plus de 15 000 emprunteurs. Elle se concentre principalement sur les micro, petites et moyennes entreprises.

Par cette acquisition, la SIDI souhaite renforcer son engagement dans le développement de la finance inclusive en Afrique et plus particulièrement dans la région du Sahel. Compte tenu des multiples défis auxquels la région est confrontée – enjeux politiques et sécuritaires, impact des changements climatiques sur le secteur agricole, manque d’opportunités d’emploi en particulier pour les jeunes – la SIDI considère comme prioritaire de développer ses activités dans la zone afin de réaliser sa mission de transition sociale et environnementale.

La SIDI travaille actuellement avec 9 partenaires au Burkina Faso dans des secteurs très variés : finance inclusive, chaînes de valeur agricoles durables, énergies renouvelables et capital d’amorçage pour les petites industries créatrices d’emplois et de valeur ajoutée. Rappelons qu’au Burkina Faso 40% de la population vit encore sous le seuil de pauvreté.

Devenir actionnaire d’ACEP Burkina est un engagement fort de la SIDI et une opportunité de renforcer et de diversifier son activité dans le pays en comptant dans son portefeuille l’une des IMF leaders et fortes sur le marché de l’inclusion financière. La SIDI jouera donc un rôle actif dans la gouvernance afin de contribuer au renforcement de l’institution et de promouvoir la performance sociale et environnementale en même temps que la viabilité financière et opérationnelle.

Retrouvez le communiqué de presse ici

 

Voir le webinaire sur l’accompagnement des partenaires

Miniatiure ubtecnaam0

[chapeau]Vous pouvez voir ou revoir cette nouvelle édition du webinaire Les Témoins en Actes sur l’accompagnement, pilier de la mission d’investisseur solidaire.[/chapeau]

Le webinaire accueillait Abdou-Rasmané OUEDRAOGO, directeur général de l’Union des Baoré Tradition d’Epargne et de Crédit (UBTEC). L’UBTEC est une institution de microfinance qui œuvre essentiellement en milieu rural dans la région du Nord du Burkina Faso, en zone sahélienne, tout en maintenant un fort ancrage paysan par le fait de sa création émanant de la principale fédération paysanne du Burkina.

Son directeur général est venu témoigner, en dialogue avec le chargé de partenariat de la SIDI, sur la relation tissée avec la SIDI en vue de l’accompagnement des paysans à la Transition Ecologique et Sociale. L’appui de la Fondation ACTES a permis de financer et d’accompagner les pratiques agro-écologiques des membres de l’UBTEC.

Webinaire : L’accompagnement des partenaires

Webinaire31 03 1000v9 780x460

[chapeau]Pour renforcer son action pour l’accompagnement de ses partenaires, la SIDI a créé la Fondation ACTES sous égide de la Fondation Terre Solidaire. Focus avec ce nouveau webinaire Les Témoins en Actes sur l’accompagnement, pilier de la mission d’investisseur solidaire.[/chapeau]

Afin de découvrir tout le travail d’accompagnement sur mesure effectué par la Fondation ACTES auprès des partenaires de la SIDI, nous vous convions à un nouveau rendez-vous des Témoins en ACTES le jeudi 31 mars de 17h à 18h30.

Cette fois-ci nous accueillons Abdou-Rasmané OUEDRAOGO, directeur général de l’Union des Baoré Tradition d’Epargne et de Crédit (UBTEC).

L’UBTEC est une institution de microfinance qui œuvre essentiellement en milieu rural dans la région du Nord du Burkina Faso, en zone sahélienne, tout en maintenant un fort ancrage paysan par le fait de sa création émanant de la principale fédération paysanne du Burkina.

Son directeur général nous livrera son témoignage, en dialogue avec le chargé de partenariat de la SIDI, sur la relation tissée avec la SIDI en vue de l’accompagnement des paysans à la Transition Ecologique et Sociale. L’appui de la Fondation ACTES a permis de financer et d’accompagner les pratiques agro-écologiques des membres de l’UBTEC.

1h30 d’échanges pour mieux comprendre l’articulation entre les métiers d’investissement et d’accompagnement mis en œuvre par la SIDI, ainsi que les enjeux auxquels elle est confrontée pour consolider sa mission d’accompagnement auprès des partenaires.

Pour vous inscrire au webinaire c’est par ici

La première édition du webinaire Les Témoins en Actes avait accueilli Assata DOUMBIA, productrice et présidente de la coopérative ECAM en Côte d’Ivoire. Vous pouvez retrouver son témoignage et revoir ce webinaire :

Le Prix international des Grands Prix de la Finance Solidaire pour ECAM !

20211109 194912

[chapeau]La coopérative de producteurs de cacao ECAM, partenaire de la SIDI, remporte le prix International lors de la 12ème édition des Grands Prix de la Finance Solidaire organisée par FAIR-Finansol et le journal Le Monde. Une récompense hautement méritée pour cette coopérative ivoirienne exemplaire tant au niveau de son impact social qu’environnemental. [/chapeau]

Assata Doumbia, productrice et présidente de la coopérative : « je suis très heureuse de recevoir ce prix pour notre coopérative. En Côte d’Ivoire, il est rare de trouver des coopératives avec une bonne gouvernance. Ce prix vient aussi couronner tout le travail qu’on a effectué au niveau de notre gouvernance. Aujourd’hui je suis très contente pour les producteurs et pour toute la communauté ! »

L’Entreprise Coopérative des Agriculteurs de Méagui (ECAM) a été créée en 2004 à l’initiative de 87 producteurs de cacao dont Assata Doumbia. Coopérative très dynamique, ECAM regroupe aujourd’hui 2466 cacaoculteurs, et,fait remarquable, 367 femmes. Le cacao étant traditionnellement une « affaire d’homme », ECAM incite en effet les planteurs à céder une partie de leurs parcelles à leurs épouses permettant à ces femmes de devenir à leur tour productrices membres de la coopérative et sécurisant ainsi leur situation.

La finance solidaire a joué un rôle crucial pour le développement d’ECAM qui a vu le nombre de ses membres plus que doubler depuis qu’elle y a accès. Ces financements, depuis 2017 à travers FEFISOL, le fonds d’investissement dont la SIDI est actionnaire fondateur, puis de la SIDI depuis 2020, lui ont d’abord permis de limiter les délais de paiement à ses producteurs. Et plus globalement de lui garantir une certaine autonomie vis-à-vis de ses acheteurs dont les préfinancements sont à la fois incertains et insuffisants en termes de durée comme de montant. « Aujourd’hui ce sont les banques qui viennent nous proposer leurs offres, sourit la présidente d’ECAM, mais nous préférons rester avec notre partenaire SIDI parce que seule la finance solidaire nous permet d’avoir, au-delà des financements, un accompagnement essentiel pour nous ».

Avec près de 7000 tonnes de production par an sur une superficie de plus de 12883 ha, ECAM fait aujourd’hui partie des coopératives ivoiriennes de cacao les plus reconnues. ECAM apporte une forte valeur ajoutée à ses membres découlant directement de sa vision sociale et environnementale : renforcer l’autonomie financière de ses membres et de leurs familles dans une logique de respect de l’environnement. La coopérative décide ainsi, en coopération avec ses membres, de la façon d’utiliser les primes liées aux certifications acquises, commerce équitable et UTZ/Rainforest : près de la moitié de ces primes sont reversées aux producteurs au prorata des volumes livrés. Le reste est utilisé pour des projets sociaux d’aide directe aux plus pauvres ou de services publics comme la construction d’écoles ou de pompes.

La question environnementale, cruciale dans la filière cacao, est centrale dans la démarche de la coopérative depuis 2016 déjà : distribution aux planteurs d’arbres d’ombrage dans une démarche agroécologique, géolocalisation des parcelles pour respecter les zones forestières protégées. En 2018, elle a démarré un programme de conversion en bio d’une partie de ses membres : 55 sont certifiés bio à ce jour, ce qui en fait l’une des 5 coopératives bio du pays. Une centaine de planteurs ont également entamé leur conversion.

La SIDI souhaite à ECAM encore de belles réussites et continuera son engagement à ses côtés pour le développement d’un cacao dans le respect des producteurs et de leur environnement.

VAHATRA et ECAM nommés pour les Grands Prix de la Finance Solidaire !

Photo une v4 web

[chapeau] Chaque année, FAIR et le journal Le Monde s’associent pour décerner les Grands Prix de la finance solidaire. Cette année, pour la 12ème édition, deux partenaires de la SIDI sont nommés dans la catégorie Prix international : la coopérative cacaoyère ECAM en Côte d’Ivoire et Vahatra, institution de micro-finance sociale malgache. [/chapeau]

A Madagascar, l’association Vahatra – racines en malgache -, a été créée en 2002 par deux associations, l’une française et l’autre malgache, dans le but de lutter contre la grande pauvreté dans le centre de la Grande Île. L’originalité de son intervention tient dans ce qu’elle associe des services d’épargne, de crédit, d’accompagnement social et de mutuelle de santé.

Vahatra cible des personnes vivant sous le seuil de pauvreté (moins de 2USD/jour) et 67% de ses clients sont des femmes. Son portefeuille est en outre dédié à 77% au financement de l’agriculture. Son approche intégrée combinant outils économiques et financiers et accompagnement social et sanitaire en fait un partenaire unique, dans un pays qui souffre d’une désaffection des pouvoirs publics et d’une inaction dramatique dans les milieux ruraux. L’association donne ainsi la possibilité à ces populations pauvres de bénéficier de conseils, formations, et de prêts, en vue de leur permettre de développer une activité génératrice de revenus. Ce soutien économique est appuyé par un suivi social individualisé qui permet aux familles de résoudre d’autres difficultés liées par exemple à la scolarisation des enfants, à l’absence de documents d’identité, à la santé ou encore à la gestion du budget familial.

Vahatra bénéficie de la finance solidaire depuis 2015 par le biais de la SIDI sous la forme de garanties qui lui ont permis de s’endetter auprès de banques locales afin de développer son portefeuille. Cet apport est nécessaire pour une IMF qui cible des populations considérées comme trop risquées par les autres acteurs. En outre, la finance solidaire permet à Vahatra d’être accompagné notamment dans le cadre de sa future transformation institutionnelle. Car si Vahatra appuie 17 277 emprunteurs en 2020, elle n’est cependant pas encore autosuffisante et doit intensifier ses activités pour atteindre l’équilibre. Afin de pouvoir accueillir des financements en capital et de se conformer aux exigences du régulateur, elle s’est donc engagée dans une transformation en société anonyme. Avec la séparation des activités microcrédit et sociales, ces dernières devraient pouvoir être entièrement couvertes par des programmes de subvention, permettant au volet microcrédit de renforcer sa rentabilité. L’association conservera la majorité de l’actionnariat de la SA dédiée à la microfinance afin de garantir sa mission sociale. La SIDI étudie également la possibilité d’une entrée au capital de la future entité, pour participer à la pérennisation de son offre de services unique et essentielle dans cette région très pauvre de Madagascar.

L’Entreprise Coopérative des Agriculteurs de Méagui (ECAM) se situe au sud-ouest de la Côte d’Ivoire, dans la première région productrice de cacao du pays. La coopérative a été créée en 2004 à l’initiative de 87 producteurs de cacao. Coopérative très dynamique, ECAM regroupe aujourd’hui 2113 cacaoculteurs dont 322 femmes. Le cacao étant traditionnellement une « affaire d’homme », ECAM incite les planteurs à céder une partie de leurs parcelles à leurs épouses permettant à ces femmes de devenir à leur tour productrices membres de la coopérative.

ECAM apporte une forte valeur ajoutée à ses membres découlant directement de sa mission sociale et environnementale. La coopérative dispose ainsi d’un plan de développement quinquennal élaboré en coopération avec ses membres sur lequel elle se base pour définir la façon d’utiliser les primes liées aux certifications acquises, commerce équitable et UTZ/Rainforest. La moitié de ces primes est reversée directement aux producteurs au prorata des volumes livrés, conformément à la politique d’amélioration de leurs revenus. La coopérative les appuie aussi dans la diversification de leurs revenus, principalement via le maraichage et l’aviculture. Parallèlement une partie des primes est utilisée pour des projets sociaux : aide directe aux plus pauvres – distribution de vivres et de kits scolaires par exemple –, projets de services publics comme la construction d’écoles ou de pompes.

La finance solidaire a joué un rôle crucial pour le développement d’ECAM qui a vu le nombre de ses membres doubler depuis qu’elle y a accès. Ces financements, depuis 2017 à travers FEFISOL, le fonds d’investissement dont la SIDI est actionnaire fondateur, puis de la SIDI depuis 2020, lui ont d’abord permis de limiter les délais de paiement à ses producteurs. Et plus globalement de lui garantir une certaine autonomie vis-à-vis de ses acheteurs dont les préfinancements sont à la fois incertains et insuffisants en termes de durée comme de montant.

Avec près de 6500 tonnes de production par an sur une superficie de plus de 12012 ha, ECAM fait aujourd’hui partie des coopératives ivoiriennes de cacao les plus reconnues, aussi bien pour sa performance opérationnelle que pour son impact social et environnemental.

ECAM est une coopérative qui soutient ses producteurs dans le respect de l’environnement. La question environnementale, cruciale dans la filière cacao, est centrale dans sa démarche depuis 2016 déjà. La coopérative géolocalise les parcelles pour préserver les forêts protégées, elle développe un projet de pépinière pour distribuer aux planteurs des arbres d’ombrage visant notamment à limiter l’évaporation en saison sèche et à recréer de la biodiversité dans les parcelles. En 2018, elle a démarré un programme de conversion en bio de certains de ses membres : 55 sont certifiés bio à ce jour, ce qui en fait l’une des 5 coopératives bio du pays. Une centaine de planteurs ont également entamé leur conversion.

Rendez-vous le 9 novembre à Lyon avec FAIR et Le Monde pour découvrir les lauréats 2021 !

Pour aller plus loin : www.vahatra.mg      www.ecam-meagui.com