Véritable success story, Centenary Bank est la deuxième banque commerciale du pays depuis 2018. Devenue filiale du Centenary Group en 2019, contrôlé par l’épiscopat catholique ougandais, elle a progressivement développé une offre commerciale assez complète tout en demeurant la première institution de microfinance du pays. Elle offre ses services via 81 agences, 3 000 employés et un réseau de plus de 6 000 agents avec une large couverture géographique (la moitié des agences se situent en zone rurale). La SIDI a été actionnaire fondatrice de Centenary Bank en 1993, puis de Centenary Group en 2019.
L’Ouganda est un pays relativement stable sur le plan politique, disposant d’un potentiel agricole important et varié et d’une population très majoritairement jeune. Il ne fait pas partie des pays les plus à risque en matière de changement climatique selon le classement de Germanwatch. Le manque d’alternance politique, les inégalités résultant de la corruption (146e sur 180 selon Transparency International pour la perception de la corruption) et de la politique économique (peu d’infrastructures, de services publics et de mécanismes de redistribution), la faible industrialisation, l’absence de politique environnementale, ainsi que l’inscription sur la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI), constituent les principaux facteurs de risque ou de limitation pour ce pays, classé 166e sur 189 selon l’Indice de développement humain.
En tant que première IMF du pays, Centenary Bank propose ses services à environ deux millions d’épargnants et 300 000 emprunteurs actifs, dont 60 % sont des micro-entrepreneurs. Elle sert également un grand nombre de PME. Elle jouit d’une excellente image de marque en tant que seule banque commerciale majoritairement contrôlée par des Ougandais, avec pour slogan “our bank”, et dispose d’un volume d’épargne important, suffisant pour financer ses activités de crédit. Banque numéro un pour les services bancaires mobiles, elle a également formalisé ses objectifs sociaux, suivis par la gouvernance de l’institution, avec certaines priorités définies, dans le développement du portefeuille, selon sa mission sociale. Elle a progressé dans la prise en compte des enjeux environnementaux, excluant certains secteurs et prêtant attention à la durabilité dans le secteur agricole, tout en finançant les énergies renouvelables.











